Thèse soutenue

Les Episcopats de monseigneur Constant Guillois et de monseigneur Thomas Boutry : contribution à l'étude de la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans le diocèse du Puy : 1894,1914

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Auteur / Autrice : Maurice Monier
Direction : Jean Imbert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du droit
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Résumé

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En 1894, mgr Constant Guillois est nomme évêque du Puy. C'est un homme pacifique, sans grande envergure, rallie de longue date et partisan du maintien du concordat. Il trouve un diocèse rural florissant, des oeuvres en pleine expansion, de nombreuses vocations. Son enseignement surtout apologétique reflète une personnalité tourmentée par les appréhensions d'une politique anticléricale. Après une période de tranquillité, l'épiscopat guillois sombre dans la tourmente. Les lois de 1901 et de 1904 frappent sévèrement les nombreuses congrégations du diocèse. Pour beaucoup c'est l'exil ou la sécularisation. Enfin, c'est la loi de séparation de décembre 1905. Jusqu'au bout Guillois avait souhaité le maintien du concordat, facteur de stabilité à ses yeux. L'application de cette loi entrainera la révolte dans une grande partie du département, avec une opposition parfois sanglante lors des inventaires. L'expulsion des séminaires et de l'évêché conduiront le prélat, paralysé par les événements, à démissionner en février 1907. Son successeur, mgr Thomas Boutry, reprend avec énergie les rènes du diocèse. Par sa fermeté, il redonne courage et confiance. Il consolide l'oeuvre du denier du clergé, fortifie les oeuvres diocésaines, encourage les vocations qui subissent le contre-coup de la séparation. Son enseignement sévère et la hardiesse de ses condamnations, contre l'école laique par exemple, cristallisent une attitude bien négative dans la voie de l'apaisement. Replié sur un passé sécurisant, sans ouverture au monde contemporain, Boutry se présente comme le défenseur de la cité. Les fêtes religieuses qui jalonnent son épiscopat sont autant de manifestations de revanche contre la politique de séparation. Jamais il n'entrevoit les nouvelles chances de liberté offertes à l'Eglise de France. La guerre de 1914 atténue les passions. L'ardeur combative de l'évêque se transforme en efforts d'apaisement et de réconciliation.