Thèse soutenue

La volonté de puissance dans trois romans de David Herbert Lawrence : Women In Love, Kangaroo, The Plumed Serpent
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Auteur / Autrice : Lucette Vincey
Direction : André Dommergues
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes anglaises
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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L'essence de la volonté de puissance réside dans l'acte de se surmonter soi-même. L'idée de dépassement est fondamentale. La volonté de puissance est principe de vie, elle présuppose la volonté de vivre. Pour Lawrence la volonté est un terme négatif et obsessionnel qu'il utilise pour caractériser la civilisation industrielle moderne. Dans women in love, kangaroo et the plumed serpent, la volonté de puissance lawrencienne puise ses sources chez les philosophes allemands tels Schopenhauer et Nietzsche qui font ressortir l'idée de dépassement de soi. Le surhomme nietzschéen se dépasse lui-même et devient l'aristocrate naturel décrit par Lawrence dans les trois romans choisis. Nous débouchons alors sur le problème des races et de la volonté de puissance avec les théoriciens du racisme : Gobineau, Chamberlain, Rosenberg. Cette prétendue supériorité raciale de l’Europe du nord n'est qu'un mythe car elle implique l'idée de corruption de certains individus. Ce problème racial nous permet d'aborder l'étude du pouvoir et de la société dans women in love, du pouvoir et de la politique dans kangaroo, du pouvoir et de la religion dans the plumed serpent. La volonté de puissance n'est pas seulement l'apanage du genre masculin mais également celui des personnages féminins lawrenciens. Pour compenser cette domination féminine, Lawrence a décrit l'existence d'une brutale domination masculine. Cette suprématie masculine n'est pas sans rapport avec la domination du bourreau sur sa victime. La recherche de la volonté de puissance dans les images lawrenciennes nous aide à mieux comprendre le "dernier homme" qui veut mourir, compare à l'aristocrate naturel, lui-même artiste confronte a sa propre volonté de puissance. L'ambiguïté coexiste chez l'auteur avec une réelle volonté de puissance.