Thèse soutenue

La circulation monétaire : étude critique de l'analyse de Marx

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Claude Malarre
Direction : Carlo Benetti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

FR  |  
EN

La définition de la circulation marchande simple comme procès social d'échanges implique l'exclusion d'au moins un agent de la figure générale de transactions m-a-m. Cependant, Marx caractérise la circulation monétaire comme déterminée par la circulation des marchandises et non déterminante de celle-ci. Le statut du producteur d'or et la nature de ses transactions ne sont pas clairement spécifies. Si l'on interprète ces dernières comme des échanges soumis à la loi de la valeur travail, on doit alors reconnaitre que Marx n'est pas en opposition vis-à-vis des analyses monétaires ricardiennes: l'or est injecte dans la circulation par un troc; la circulation monétaire ne peut déborder; le jeu de thesaurisation-déthesaurisation constitue un mécanisme d'ajustement de la monnaie circulante vis-à-vis de sa quantité naturelle qui trouve sa correspondance, chez Ricardo, dans l'arbitrage or marchandise or monnaie et la présence de stocks dans la branche or; le sens de causalité monnaie prix traduit la passivité des grandeurs monétaires vis-à-vis d'une grandeur réelle: la ''somme des prix à réaliser''. Ces propositions sont incompatibles avec la théorie de la dépense monétaire ébauchée néanmoins par Marx (fonction de validation sociale attribuée a l'acheteur; présence de la monnaie dans l'échange comme condition permissive des crises). La représentation du procès social de transactions capitalistes est contrariée par la difficulté que souligne Rosa Luxemburg: l'impossibilité de rendre compte du reflux monétaire caractérisant le fonctionnement de l'argent comme capital quand l'excèdent capitaliste est défini comme surproduit. La réponse de Boukharine n'est pas acceptable. Une reformulation pourrait s'appuyer sur la notion de monnayage et le modèle de la plus-value relative (ou l'excédent résulte d'un fractionnement de la valeur globale).