Thèse soutenue

Le G. R. E. C. E. (groupement de recherche et d'études sur la civilisation européenne) de 1968 à 1984 : doctrine et pratique

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Auteur / Autrice : Anne-Marie Duranton-Crabol
Direction : René Rémond
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Le G. R. E. C. E. A été fondé en 1968 par des jeunes gens appartenant à la génération de la guerre d'Algérie et issus de l'extrême droite. Son ambition d'être un ''laboratoire d'idées'' a été favorisée par la conjoncture historique : l'inquiétude provoquée par les désordres de l'après-mai 68 lui attira la sympathie de nombreux universitaires; après la disparition du général de Gaulle, la période de l'occupation vint à être examinée avec moins de sévérité. Ainsi le message racio-elitiste dont le G. R. E. C. E. était porteur a-t-il obtenu, entre 1975 et 1979, une audience dépassant largement les cercles de la droite radicale. Ce succès doit beaucoup à la personnalité et à la culture d’Alain de Benoist. Leader le plus connu de la nouvelle droite, celui-ci a œuvre a la formation d'une ''nébuleuse'' composée d'intellectuels qui, sans être nécessairement d'accord avec toutes ses conclusions, se reconnaissent dans les analyses et dans les références du g. R. E. C. E. . Son inspiration s'est étendue au monde politique français des années soixante-dix, singulièrement la droite giscardienne; elle rayonne au-delà des frontières. Le débat de presse de l'été 1979, qui a valu au G. R. E. C. E. Toute sa notoriété, a également amorce le déclin de son influence. Les élections de 1981, en suscitant dans sa mouvance le besoin d'une action plus directement politique, ont contribué à diviser ses militants. Pourtant la nouvelle droite restera dans l'histoire, pour avoir contribué à fluidifier les frontières entre droite et extrême droite et pour avoir constitué le cœur d'un durable réseau de relations.