Thèse soutenue

Les Messes clandestines pendant la Révolution en France

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Auteur / Autrice : Marie-Paule Biron
Direction : Jean Tulard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Les messes clandestins ont existé pendant une dizaine d'années de 1792 à 1802, avec deux maxima, le premier pendant la grande Terreur, le second pendant la persécution qui a suivi le coup d'état de fructidor an V. Aucune législation ne régissait ces messes, mais elles étaient cependant l'objet d'une surveillance particulière car elles permettaient de démasquer les prêtres qui seuls étaient visés. Par ailleurs ces messes mirent en évidence les diverses manières dont des prêtres et des fidèles rendirent conciliables ce qui jusqu'alors étaient difficilement compatibles, c'est-à-dire ''messe'' et ''clandestinité''. Elles apparurent comme l'un des aspects les plus significatifs de la résistance catholique. Elles englobèrent tout un mouvement de piète eucharistique et de dévotion au Sacré-Cœur qui n'était pas nouveau, mais que les circonstances confirmèrent dans les âmes. Ces messes ont profondément marque les esprits de ceux qui y participèrent, elles amenèrent un retour à la pratique religieuse d'un petit nombre et favorisèrent des conversions, elles contribuèrent a la prise d'engagements de vie religieuse et à la création d'instituts et de congrégations, leur empreinte fut si forte que certains y restèrent attaches même après la signature du concordat dans le schisme de la petite église. Ces messes ont laissé, pour les générations à venir, des souvenirs émouvants. Ces messes s'inscrivent enfin dans un contexte de rupture à la charnière de deux.