Tyche des origines a la fin du veme siecle avant j. C
Auteur / Autrice : | Laurence Villard |
Direction : | Raymond Weil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Cet ouvrage etudie non pas un concept (fortune, hasard), mais la famille de tyche dans son developpement historique; il se fonde sur des sources tres variees (epigraphiques, iconographiques. . . ), mais les limites retenues (fin du veme siecle) lui donnent un contenu resolument litteraire : examen des mots, de leurs relations (affinite, opposition, synonymie. . . ) et de leur contexte. Limitee chez homere a deux verbes exprimant la fabrication, ou le resultat, la rencontre et parfois la coincidence, la famille de tyche s'enrichit de mots positifs puis negatifs. Se rapportant chez pindare a la victoire athletique, les termes expriment chez eschyle l'evenement malheureux, opposition qui recouvre des similitudes (memes images : balance, gouvernail), et fonde l'unite de la notion. Expression de la justice divine chez eschyle, tyche est chez sophocle et herodote soumis a la loi de l'alternance : c'est le moment de la ''fortune divine et necessaire'', et de cet anneau de polycrate revenant a son proprietaire. Chez euripide, tyche n'obeit plus a aucune regle : multiplication des pluriels, disparition des images d'equilibre, relation avec le coup de de, le tirage au sort et la trouvaille fortuite. Mais les dieux agissent parfois comme elle, de sorte que l'homme s'interroge sur leur realite et se met a croire en tyche. Cependant les rationalistes refusent ce pouvoir plus irrationnel encore, et refutent tyche comme cause, s'ils l'acceptent comme resultat. . .