''La mort diola'' (ou la seconde naissance) : esquisse des éléments d'une anthropologie et d'une théologie diola de la mort
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Dieme |
Direction : | Michel Meslin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Comment l'homme diola conçoit-il la mort ? Pour l'homme diola du pays gassylai, brin ou bandial en Casamance (Sénégal), la mort est conçue comme un grand passage, un grand voyage, une grande traversée. La vie et la mort constituent, pour lui, une seule et même réalité vivante qui porte deux noms différents et se manifeste sous deux visages différents. La mort est un autre nom, une autre réalité de la vie. La mort, c'est l'autre vie ; et le mort, un autre vivant. Celui ou celle qui meurt entreprend un grand voyage qui lui permet de passer d'un monde à un autre. Il passe du monde visible au monde invisible. Le premier monde, le monde visible, est celui des hommes ; le second, le monde invisible, est celui des morts et des ancêtres. Dieu, quant à lui, habite, à la fois, le monde visible et le monde invisible, parce qu'il en est l'unique créateur, le pie-mère de tous les hommes et de tous les vivants, le maitre de la vie et de la mort.