Thèse soutenue

La Grèce du nord (Thessalie, Macédoine, Epire) aux périodes archaïque et classique : étude de peuplement, d'habitats, de sociétés et d'institutions

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Auteur / Autrice : Jean-Nicolas Corvisier
Direction : Jacques Tréheux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Fin IVème siècle, Philippe de Macédoine, après la Grèce du nord, unifia toute la Grèce. Ce travail cherche à déterminer les causes de la montée de la Grèce du nord par l’examen de son histoire archaïque et classique. L'étude du peuplement montre qu'il s’est opéré tard dans les trois régions. Les doriens, derniers arrivés, ont été des pasteurs, d'abord présents sur les collines, puis descendus et progressivement sédentarisés. L'étude des différents types de sources montre qu'il faut modifier partiellement le schéma proposé par N. G. L. Hammond pour la Macédoine ou l'Epire, et renoncer à celui de M. Sordi pour la Thessalie. L'organisation des habitats traduit le peuplement : un réseau urbain est perceptible tôt en Thessalie orientale ou les populations mycéniennes s'étaient largement maintenues, plus tard en Thessalie occidentale, en Macédoine ou en Epire. Mais un véritable genre de vie urbain, reposant sur une organisation cohérente de l'espace et un maillage régulier des sites, existe dans les trois régions à la période classique. L'urbanisation explique leur montée en puissance. Elle a déterminé un essor démographique important aux Vème et IVème siècles, mis en évidence par des méthodes nouvelles et par la réalisation de cartes de densité différentielles. L'étude des institutions locales a montré l'existence d'une administration même dans les villes macédoniennes, qui apparaissent comme des poleis, mais des poleis incomplètes. Les royautés ont enfin été examinées. Le tagos thessalien est assimilable à un roi élu, aux pouvoirs limités. Les règles de succession et les pouvoirs des rois macédoniens et molosses ont été précisés. Une évidence s'impose : c'est au système politique le plus solide et à l'état le plus peuplé que revint d'être, pour la Grèce, le régime sauveur.