Thèse soutenue

Le Canal de Suez et la politique extérieure de l'Egypte, 1948-1958

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Auteur / Autrice : Chaker Khedira
Direction : Jacques Thobie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des relations internationales au 20e siècle
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Dès son creusement, le canal de Suez constitue un enjeu stratégique et économique considérable. La compagnie chargée de sa gestion profite du stationnement des troupes britanniques dans la zone du canal pour refuser de se conformer aux lois égyptiennes. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les égyptiens exigent l'évacuation de leur territoire. Londres exige au préalable la participation de l'Egypte aux cotes des puissances occidentales a la défense du Moyen-Orient. La guerre de Palestine, malgré l'armistice de Rhodes, met l'Egypte en état de belligérance lui accordant le droit de restreindre l'acheminement à travers le canal de certaines marchandises vers Israël. La Grande-Bretagne en profite pour refuser d'évacuer la zone du canal et pousse le gouvernement égyptien a dénoncer unilatéralement le traite de 1936. Après la prise du pouvoir par les officiers libres, les américains interviennent. L'accord du 19 octobre 1954, programme l'évacuation de la zone du canal par la Grande-Bretagne, (cependant, la réoccupation est prévue en cas de menace sur l'une ou l'autre des deux parties ou sur la Turquie). Les pressions britanniques continuent, relayées par les américains, en vue d'affilier l'Egypte a l'organisation de défense projetée. L'Egypte affirme sa volonté de non-engagement, recherchant des soutiens extérieurs. Suite à l'attaque israélienne sur Gaza et le refus occidental de lui fournir des armes, l'Egypte s'adresse aux pays socialistes. Washington retire son offre de participation financière au projet du barrage d’Assouan. Nasser nationalise la compagnie du canal. Exploitant ce prétexte, britanniques, français et israéliens attaquent militairement l'Egypte. Américains et soviétiques s'y opposent. L'Egypte conserve la gestion du canal, s'engage à respecter la convention de Constantinople et indemnise les actionnaires de la compagnie nationalisée.