La coopération politique au sein de la Communauté européenne en face des problèmes du Proche-Orient
Auteur / Autrice : | Tollys Bebo |
Direction : | Pierre Gerbet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du 20e siècle |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Les six Etats membres du marché commun, à la fin des années 1960 envisagèrent l'approfondissement de la Communauté économique européenne, - après l'achèvement et face à l’élargissement - dans la coordination de leurs positions à l’égard des problèmes importants de politique étrangère. La coopération politique européenne, système de consultation intergouvernementale adopté le 27 octobre 1970 à Luxembourg, sera l'organe approprié répondant à cette étape du développement de la Communauté européenne. Dans son cadre et à l’égard du Proche Orient, une région où se conjuguent leurs intérêts économique, politique et diplomatique, les pays communautaires s'essayèrent à faire la preuve de leur capacité concrète d'initiative et de réaction face aux événements. Au sein de la coopération politique européenne, ils s'efforcèrent de coordonner leurs positions nationales et cherchèrent à s'affirmer comme une entité distincte avec la volonté de jouer un rôle autonome au Proche Orient. Mais face aux problèmes proche-orientaux, les limites d'une coopération politiques au sein de la Communauté européenne apparurent nettement. Ainsi l'identité européenne recherchée aura eu tendance à se définir essentiellement par opposition ou assimilation à l’égard des Etats- unis et les relations avec ces derniers en limitèrent le sens. Par ailleurs, la coopération politique européenne fonctionna plus comme un cadre de négociation qu'une institution. Et les réalités nationales continuent de peser plus que l'engagement à l'Europe communautaire. Des raisons qui expliquent parfois la paralysie d'une initiative européenne ou l'inefficacité de la contribution de la CEE à la résolution des problèmes du Proche Orient.