Milieux et foyers de perturbation dans l'empire byzantin de 963 à 1204
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Cheynet |
Direction : | Hélène Ahrweiler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail a pour objet de rendre compte de tous les mouvements politiques et sociaux qui perturbèrent l'empire byzantin entre 963 et 1204. Il apparait que l'aristocratie en fut l'agent principal, sinon unique ; son étude conditionne donc la compréhension de ces troubles et s'appuie, outre les sources classiques, sur la sigillographie qui offre de nombreux inédits. La thèse comporte trois parties : l'exposé des faits (chronologie, prosopographie, bibliographie), puis les principaux facteurs d'explication de ces faits. Comment les byzantins se représentaient-ils les luttes politiques, notamment pour l'obtention du pouvoir suprême ? quels liens permettaient à l'aristocratie d'influencer l'ensemble de la société, en jouant de ses attaches provinciales - nous nous sommes appliqués à décrire l'implantation géographique des grandes familles - et des solidarités créées par la parente ou les liens de service, favorisées par la pérennité de ces lignées. Dans la troisième partie, plus chronologique, sont décrits les différents clans qui se disputèrent le pouvoir à l'échelle de l'empire ou plus modestement d'une province. Nous pouvons ainsi montrer que l'empereur disposait de véritables équipes occupant les plus hautes charges civiles ou militaires et que le choix de l'une rejetait les autres dans les emplois subalternes et de ce fait dans l'opposition. Ces divisions au sein de l'aristocratie n'opposent pas principalement ''civils et militaires'', mais de puissants groupes régionaux (macédoniens, cappadociens, phrygiens. . . ) qui s'alliaient à des factions de la capitale. Lorsque le pouvoir central s'affaiblissait, les provinces périphériques étaient tentées par la dissidence, notamment en raison d'une fiscalité jugée trop lourde et sans contrepartie, plutôt que pour des motifs religieux ; ce mouvement n'affecta pas seulement les populations allogènes (armeniens, bulgares. . . ) mais aussi, au cours du 11e siècle et à la fin du 12e siècle de vieilles populations byzantines