Thèse soutenue

Le vocabulaire médical au XVIe siècle d'après les oeuvres d'Ambroise Paré

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Auteur / Autrice : Edmonde Papin
Direction : Hélène Naïs
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Nancy 2

Résumé

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Cette étude a pour objectif de mettre en évidence, à partir de l'œuvre du chirurgien A. Paré, un certain nombre d'aspects de la langue médicale française au seizième siècle. Les 28 livres des œuvres complètes publiées en 1585 chez J. Buon à Paris constituent un lieu d'observation privilégié. En préalable à l'étude lexicologique (chap. 1), on montre comment les problèmes linguistiques sont liés à la structuration du milieu médical, constitué de trois corps professionnels, les médecins, les chirurgiens et les barbiers, ayant chacun son domaine d'intervention, les uns parlant latin, les autres français. On y montre ensuite comment la renaissance des études médicales est fortement inscrite dans le retour aux sources latines et grecques et comment l'œuvre de Paré est marquée par les théories galéniques. La base de l'étude lexicologique est constituée par l'établissement de deux glossaires des termes ou sens médicaux tires des œuvres d’A. Paré. Le premier glossaire (environ 2100 entrées) regroupe le vocabulaire médical présent dans la langue avant le seizième siècle, le second (environ 1250 entrées) les termes ou sens médicaux apparus au cours du seizième siècle. Ce recensement a permis une description du vocabulaire d’A. Paré (chap. 2) : apports de l'arabe, des langues exotiques, et surtout du latin et du grec; mécanismes de l'emprunt et de son intégration; acclimatation de modèles savants de dérivation; modes de composition; formations par lexies complexes. Enfin (chap. 3), on a abordé les problèmes sémantiques par le biais de l'étude de la synonymie dans ses différentes fonctions. Il s'agit là d'un phénomène fondamental dans l'évolution et la réorganisation du lexique, qu'on trouve à l'œuvre non seulement chez pare, mais aussi chez les traducteurs ou auteurs français d'ouvrages médicaux de l'époque. On conclut sur le fait qu'une langue savante tend à s'imposer, en dépit de l'existence d'une terminologie et de modes de formations vernaculaires. La raison en est vraisemblablement que les chirurgiens exerçaient sous la direction des médecins, qui donnaient leurs indications en latin