Un nouveau modèle de transformation de texture avec sélection des variantes : application à la transformation martensitique
Auteur / Autrice : | Michel Humbert |
Direction : | Claude Esling |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences physiques |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Résumé
Dans les transformations de phases (notament martensitiques) de l'Etat solide, la texture cristallographique de la phase finale dépend de la texture de la phase initiale. Cependant les relations d'orientations (variantes) observées dans la transformation du monocristal ne permettent généralement pas de prédire seules la texture de la phase finale à partir de la texture de la phase initiale. En effet, de nombreux facteurs tels que les contraintes internes présentes avant transformation (ou engendrées par cette dernière) peuvznt concourir à une sélection des variantes. Nous proposons dans ce travail un modèle de transfomation de textures qui tient compte de la sélection des variantes en introduisant une fonction de sélection des variantes qui décrit du point de vue cristallographique l'effet des ''champs physiques'' sur la transformation. Cette expression analytique qui se présente sous la forme d'une intégrale de convolution permet, sous certaines conditions, de déterminer la fonction de sélection des variantes à partir des fonctions de texture des phases initiale et finale. C'est ainsi que nous avons pu obtenir les fonctions de sélection des variantes à partir des fonctions de textures de tôles de Fe3ONi laminées dans différentes conditions. Cette façon d'utiliser le modèle de transformation offre la perspective d'établir ''un catalogue'' de fonctions de sélection des variantes associées à des champs physiques et devrait ainsi permettre de cerner, par comparaison, les paramètres prépondérants qui gouvernant la transformation. Cependant l'application la plus directe du modèle de transformation est la prédiction de la texture de la phase martensitique connaissant la texture de la phase austénitique et la fonction de sélection des variantes. Ce modèle de transformation a été ainsi utilisé pour tester des hypothèses physiques sur la transformation martensitique d'échantillons de tôles laminées de Fe3ONi à textures complexes décrites du point de vue cristallographique par des fonctions de sélection des variantes. Les écarts entre la texture simulée et la texture expérimentale constituent un test de validité de l'hypothèse proposée. Nous avons pu ainsi montrer que pour une grande partie de la population des grains, les variantes formées étaient celles qui assuraient la déformation minimale dans le plan de la tôle. Des études systèmatiques de morphologie et de dilatométrie devraient conforter ce résultat