Finitude de la raison et communauté humaine
Auteur / Autrice : | Pascal Dupond |
Direction : | Bernard Bourgeois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'existence tragique a legue a la pensee philosophique une certaine comprehension de la finitude humaine selon laquelle le plus aigu de cette finitude se deploie dans la question de la verite : ''l'etre par excellence est le vrai et le faux'' ( aristote ). C'est pourquoi l'interrogation metaphysique ne peut s'enquerir de l'essence de la verite sans avoir a confronter la possibilite de la verite avec la possibilite de l'impossibilite de la verite. Cette confrontation est elaboree par la pensee metaphysique en deux directions de sens qui constituent son ambivalence permanente: la premiere consiste a prouver que notre etre, en raison de sa parente avec le divin, releve par nature et destination, de la possibilite de la verite et, par suite, que la possibilite de l'impossibilite de la verite est une simple condition de fait qui peut et doit etre surmontee par l'appropriation de notre condition de droit: cette orientation constitue l'assomption theorique de l'essence de la verite. La seconde montre que la possibilite de la verite ne peut jamais, par une conquete definitive, surmonter la possibilite de l'impossibilite de la verite: le pouvoir propre de notre etre est etre indecide et remis au risque ethique d'exister. En cette assomption pratique-ethique de l'essence de la verite se noue le lien de la finitude de la raison et de la communaute humaine. La lutte de ces deux directions de sens est suivie chez platon, descartes et kant.