Mise en évidence d'une polyantennarisation des glycannes de la transferrine humaine dans le sérum de femmes enceintes et dans les milieux de culture des hépatocytes : étude de l'interaction des variants glycanniques avec les récepteurs membranaires placentaires et hépatocytaires
Auteur / Autrice : | Bruno Campion |
Direction : | Geneviève Spik |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La transferrine plasmique (Tf) humaine présente une microhétérogénéité liée à l'existence de glycannes de type N-acétyllactosaminique biantenné ou triantenné. Par chromatographie d'affinité sur concanavaline A, la Tf du sérum humain a été séparée en trois variants glycanniques. Une augmentation du taux des variants a été mise en évidence par immuno-affino-électrophorèse dans le sérum de femmes enceintes et, dans les milieux de culture des cellules Hep G2 (hépato-carcinome humain) seul un variant a été détecté. La détermination de la structure des glycannes de la Tf isolée du milieu de culture a révélé le présence de structures tri-, tétra- et pentaantennées renfermant un à trois résidus de fucose, à l'exclusion de toute structure biantennée. Au cours de la grossesse et de la transformation cancéreuse des hépatocytes, les besoins en fer sont augmentés ; nous avons donc recherché une relation entre l'augmentation de la polyantennarisation des glycannes et la fixation des variants sur les récepteurs membranaires du placenta humain et des cellules Hep G2. La mise au point d'une méthode d'électrotransfert en présence de détergents non-dissociants a permis de mettre en évidence le complexe Tf récepteur et de démontrer que chacun des trois variants glycanniques se fixe sur un même récepteur avec une constante d'affinité qui diminue lorsque le nombre de glycannes triantennés augmente. En conclusion, l'augmentation de la polyantennarisation provoque une faible modification de la fixation des variants sur le récepteur membranaire qui serait susceptible d'entraîner une modification du transfert du fer dans les cellules.