Mani, le Bouddha de lumière : le compendium des doctrines et règles de la religion du Bouddha de lumière, Mani
Auteur / Autrice : | Nahal Tajadod |
Direction : | Jacques Pimpaneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes indiennes et extrême-orientales |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le compendium des doctrines et règles de la religion du Bouddha de lumière, Mani, fut rédigé en 731. Passant de la biographie du fondateur à la dogmatique, décrivant les principes du dualisme, dépeignant aussi bien l'Heptateuque de Mani que l'image, présentant les règles ecclésiastiques, la hiérarchie sacerdotale, les disciplines communautaires, ce document fournit donc un exposé complet du manichéisme chinois. Le but poursuivi par le rédacteur du texte a été, de parer sa doctrine de couleurs telles qu'elle put être plus aisément suivie, par une population qu'avaient imprégnée taôisme et bouddhisme. A cette fin, non content d'user d'un vocabulaire tiré de la pensée et de la théologie bouddhiques, il s'est efforce avec succès de faire de Mani le dernier avatar du Bouddha et de Laozi. La compréhension du manichéisme chinois passe avant tout par l'étude du bouddhisme Mahayana, lequel servit de véhicule théologique à la religion manichéenne. C'est ainsi que tel un Arhat bouddhiste, Mani prononce la formule des ''trois refuges'', comprend les ''Quatre nobles vérités'', les ''Cinq Skandhas'' et le ''Chemin à huit membres''; tel un bodhisattva, il saisit le vide et l'éveil ; tel le Bouddha, il atteint le nirvana. Cependant l'originalité du texte vient du fait que malgré l'emprunt au bouddhisme, le document de par son dualisme radical, reste bien un exposé manichéen muni de son vocabulaire pahlavi et surgi de la profondeur de l'âme iranienne.