John Toland : de la raison à la cité
Auteur / Autrice : | Pierre Lurbe |
Direction : | Michel Baridon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglaises |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Résumé
L'œuvre de John Toland, quoi qu'apparemment hétéroclite, s'articule autour de trois pôles étroitement reliés: la raison, le langage, la cité. L'homme participe conjointement de ces trois dimensions, de sorte que le projet tolandien de libération du sujet humain exige tout à la fois une analyse des pouvoirs de la raison, une purification du langage, et une profonde réforme de la cité. Utilisant les travaux de John Locke, Toland parvient à un pan-rationalisme fort éloigné de ce que le grand anglais avait en vue ; la purification du langage passe par une critique serrée de tous les discours faux, ou équivoques, en particulier celui de la théologie, et par la constitution d'une herméneutique renouvelée; la réforme de la cité exige une redéfinition du rôle respectif du religieux et du politique, et une scission de fait de ces deux instances. Toutefois, la pensée de Toland ne se défait jamais d'un fond de références mythiques qui contribuent à lui donner forme et cohérence, les réalités de son temps l'obligent à reconnaitre la nécessite d'une forme de langage équivoque, et à renoncer à l'espoir d'une reforme immédiate et intégrale de la cite.