Thèse soutenue

Les zones monétaires et les mouvements internationaux de capitaux : cas des pays d'Afrique noire francophone de 1960 à 1984

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Auteur / Autrice : Simon André Tamo
Direction : Bernard Schmitt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Dijon
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Ansoumane Doré
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Samuelson, Jean-Claude Eicher

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse étudie l'impact des flux financiers internationaux sur le développement économique des pays du tiers monde, en particulier ceux de la zone franc. Une zone monétaire de type "zone sterling" ou "zone franc" peut-elle constituer le cadre d'une coopération monétaire et financière nécessaire au développement économique et social de tous les pays membres développés ou sous-développés ? Après l'étude des zones monétaires, puis des mouvements internationaux de capitaux, et l'influence de la fiscalité, nous verrons que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les mouvements internationaux de capitaux n'apportent aucune solution aux problèmes de développement des pays pauvres et cela parce que le régime de l'étalon-devises a institué le désordre. Nous mettons en évidence les grandes lignes de ce désordre installe par l'étalon-devises, qui prive les nations d'une part importante de leur souveraineté a plusieurs niveaux : les pays déficitaires et les pays excédentaires sont contraints à l'aliénation d'une part considérable de leur épargne intérieure ; les pays n'ont la maitrise ni du taux de change de leur monnaie, ni de la détermination des taux d'intérêt sur les fonds prêtables engendres par leur économie pour le développement de l'agriculture et de l'industrie nationales ; l'endettement des pays ne cesse de s'accroitre. Sur ces différents points, dont l'importance est capitale, le régime d'une vraie monnaie supranationale telle que la monnaie de coopération africaine (m. C. A. ) que nous proposons aux pays africains, émise au bénéfice des seuls trésors publics, instaurera la pleine souveraineté des pays membres. La naissance de cette monnaie supranationale dépendra des cinq progrès analytiques suivants : la conception claire des nations économiques ; la définition univoque de la banque de la communauté, chargée d'émettre sa monnaie au bénéfice des nations membres et non de leurs résidents ; la reconnaissance de la parfaite cohabitation des monnaies membres et de la monnaie supranationale, leur instrument véhiculaire ; la perception du rôle essentiel de la banque centrale de la communauté, rôle strictement monétaire et non financier ; enfin, la prise de conscience du fait que, bien conçue, l'union monétaire ne présuppose pas l'union économique.