Déficit budgétaire et anticipations inflationnistes
Auteur / Autrice : | Salif Ouedraogo |
Direction : | Pierre Pascallon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques. Économie monétaire et budgétaire |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
De nature théorique et quantitative, cette étude s'attache à analyser les relations qui sont sensées exister entre le déficit budgetaire et les anticipations inflationnistes. Elle se divise principalement en deux parties : dans la première partie, nous nous interrogeons sur les incidences du déficit budgetaire sur les anticipations. Les politiques de relance (par le déficit budgetaire) de type keynesien sont-elles efficaces ou sont-elles sources d'anticipations inflationnistes ? Face aux keynesiens qui reconnaissent une certaine efficacité aux politiques du déficit budgetaire, les monétaristes et les tenants de la ''nouvelle macroéconomie'' sont d'avis contraire. Pour les monétaristes comme Milton Friedman, la politique de relance par le déficit budgétaire, bien que renfermant une efficacité à court terme se révèle inefficace à moyen et à long terme car, source d'anticipations inflationnistes. Pour les tenants de la ''nouvelle macroéconomie'' classique, cette efficacité n'existe ni à court ni à moyen terme. Seules les variables nominales évoluent. Parce que les agents économiques sont rationnels, et disposent des mêmes informations que les décideurs (c'est-à-dire les autorités économiques, l'Etat), toute politique du déficit budgétaire devient inopérante. Il n'y a donc plus ni illusion monétaire ni anticipations adaptatives à la Friedman. Dans la seconde partie, nous analysons tout d'abord les anticipations inflationnistes des agents économiques que sont les salariés et les entreprises. Nous tentons ensuite d'expliquer comment, ces anticipations inflationnistes peuvent avoir une incidence sur le solde budgétaire. Et l'une des idées maîtresses de notre étude est que, c'est dans la mesure où réussira à combattre les anticipations inflationnistes que l'économie française surmontera en partie ses handicaps actuels de compétitivité, retrouvera une croissance saine, créera des emplois et réduira ainsi le niveau élevé des déficits publics. Mais les tentatives diverses d'explication de la crise économique renferment une telle complexité, que l'analyse économique à elle seule ne peut nous fournir des réponses satisfaisantes.