Le parti et l'État en République populaire du Congo : rapports structurels et fonctionnels
Auteur / Autrice : | Marion Madzimba-Ehouango |
Direction : | Jean de Gaudusson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) - Centre d'étude d'Afrique noire (Pessac, Gironde ; 1958-2010) |
Jury : | Président / Présidente : Jean de Gaudusson |
Examinateurs / Examinatrices : Jean de Gaudusson, Dmitri Georges Lavroff, Jean-Pierre Duprat, Slobodan Milacic |
Résumé
Concu a l'origine comme un instrument destine a aider l'appareil d'etat dans l'acceleration du processus d'integration national, le parti unique est tres rapidement transforme en un instrument de gestion administrative et de repression politique. Il se voit dote d'une bureaucratie propre qui parfois, complete l'action administrative de l'etat, parfois entre en conflit avec elle. Au plan institutionnel et statutaire, le systeme continue d'entretenir un "flou juridique" en ce qui concerne les prerogatives effectives de chacune des deux institutions. Les contraintes politiques qui pesent sur le "droit", la confusion des prerogatives entre l'appareil d'etat et un parti unique qui recrute l'essentiel de ses personnels parmi les categories les moins elevees de la fonction publique et au sein des ethnies les plus proches des dirigeants du parti, font que l'on assiste au congo a un phenomene de "nivellement par le bas", favorise par un systeme dans lequel les moins competents, parce que membres du parti conservent l'exclusivite decisionnelle sur les problemes les plus importants du pays. Les organes de base du parti (cellules, noyaux, comites, organisations de masse) recelent d'importants potentiels de mobilisation en faveur du developpement socioadministratif, mais ces potentiels sont utilises au profit d'une strategie de maintien d'un regime politique, plutot que de celui du developpement du pays. L'insuffisance d'harmonie entre la bureaucratie du parti et celle de l'etat, incite a conclure sur une demission de l'autorite publique face aux imperatifs du developpement national.