L'énonciation dans "La tia Julia y el escribor" : premier degré d'énonciation dans l'oeuvre romanesque de Mario Vargas Llosa
Auteur / Autrice : | Mateo Palomero |
Direction : | Milagros Ezquerro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latino-américaines |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Á partir de la définition de l'énonciation comme "l'instance de la conversion en discours de la langue saussurienne", nous étudions celle-ci en tant que fonction narratrice, c'est-à-dire, organisatrice et productrice de discours. Cette analyse prend comme corpus l'œuvre romanesque de Mario Vargas Llosa, dans laquelle sont étudiés en premier lieu l'organisation narrative ou premier degré de l'énonciation. Ceci nous permet d'observer que la fonction narratrice adopte diverses modalités de narrateur (personnel, non-personnel, multiple, etc. ). De plus, selon le contenu de chaque roman, tel ou tel élément signifiant (temps, espace) est privilégie. On peut en conclure que Mario Vargas Llosa manie une grande variété de propositions énonciatives. Dans un second temps, est étudié spécifiquement "la tia Julia y el escribidor", au niveau de la fonction narratrice et des principales instances de la narration. On trouve deux sources d'énonciation : 1) le moi-narrateur (chapitres impairs) 2) un narrateur non-personnel (chapitres pairs). Le narrateur non-personnel produit des feuilletons radiophoniques, lesquels, par une "mise en abime" créent une fiction au second degré, car ils sont attribués à Pedro Camacho, personnage du "bloc no1". L’analyse dégage divers éléments de ces feuilletons (structures, vocabulaire, style, confusions et relations avec le "bloc no1") qui concourent tous à la fabrication d'un produit infra-littéraire et frappe de dégradation. Dans les chapitres impairs sont étudies le moi-narrateur comme organisateur du discours et comme personnage, et la fonction phatique d'autres personnages principaux, tout en maintenant la relation avec le "bloc no 2". Cette analyse permet de conclure que ce roman, qui rassemble et oppose à la fois deux figures d'écrivains : Pedro Camacho et le jeune Vargas Llosa, est une réflexion sur l'acte d'écriture. Il est donc au centre du problème de l'énonciation.