Statégies de financement du secteur énergie au Cameroun
Auteur / Autrice : | Marcel Ngambi |
Direction : | Henri Sempé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'importance des capitaux utilisés pour développer le secteur énergie au Cameroun a nécessité la mise en place d'une stratégie de financement et de gestion des projets énergétiques. L'existence du risque géologique dans le secteur pétrolier explique l'absence de financement externe au stade de la recherche-exploration. Au stade ultérieur, le financement des opérations se fait aisément à l'aide des crédits internationaux. La stratégie de financement repose essentiellement sur des ''accords d'association'' entre l'Etat et les compagnies pétrolières étrangères. Au terme de ces accords, l'Etat a laissé aux compagnies la charge de mener les opérations pétrolières tout en s'assurant un contrôle par le biais de sa participation au capital des compagnies et d'une participation aux dépenses d'investissement sur les gisements productifs, étant entendu que la compagnie avance à l'Etat sa part dans les dépenses de l'association, moyennant quoi elle recevra - après production - une part de la rente minière du gisement, l'Etat se cantonnant à assurer les conditions (juridiques et fiscales) d'une meilleure incitation à la poursuite des investissements. L'accès aux capitaux internationaux est très limité pour les projets d'électricité en raison de la faiblesse des facteurs de charge et de la politique de tarification qui augmente le risque d'exploitation. La politique gouvernementale en matière de tarifs vient souvent contrarier les objectifs économiques et financiers de l'entreprise d'électricité. La stratégie consiste ici à promouvoir autant que possible l'autofinancement des projets en améliorant leur rentabilité par la recherche des financements publics (emprunts bilatéraux et multilatéraux), l'utilisation des cofinancements avec les crédits d'exportation et le recours à un système tarifaire favorisant une meilleure allocation des ressources et l'efficacité économique.