Bourgs et bourgeois dans l'ouest de la France (XIe-XIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Hironori Miyamatsu |
Direction : | André Chédeville |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Vers le milieu du XIe siècle, l'ouest de la France prend son essor. Dans le domaine économique, les foires et les marchés se multiplient et les péages sont fréquemment mentionnés dans les textes de la deuxième moitie de ce siècle. En collaboration avec les moines, les châtelains créent des territoires privilégiés, les bourgs pour attirer les gens et élargir l'agglomération. Ils accordent en particulier à ces bourgs une vocation de centre commercial. A côté des châteaux et dans la campagne on fonde des bourgs sans relâche jusqu'au milieu du XIIe siècle. Dans les cités et auprès de certains châteaux se forment une nébuleuse de bourgs. Les bourgs ne sont généralement pas assez étendus pour que des églises y soient construites. La création d'un bourg une fois autorisée les travaux de fondation et implantation sont confiés aux moines. Le droit de justice et les droits relatifs aux activités commerciales dans les bourgs appartiennent aux possesseurs de bourgs. Ainsi, les bourgs constituent un territoire d'immunité. Les bourgeois sont libres et résident en principe dans les bourgs. Nombre de bourgeois sont agriculteurs, mais les bourgeois qui apparaissent dans les textes sont très souvent marchands ou artisans. Vers le milieu du XIIe siècle, les bourgeois relevant de différents seigneurs s'associent pour former une nouvelle communauté. La fortune des bourgeois se situe généralement dans la paroisse ou dans son voisinage. Elle est composée de lopins de terres et de fragments de droits. Les prêts d'argent qu'ils consentent jouent un rôle important dans l'accumulation de leur richesse. Grâce à cette richesse, ils se hissent en tant que témoins des actes juridiques au niveau des chevaliers. D'autre part, ils commencent leur ascension sociale dans l'entourage des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques, mais ils n'essayent pas, ce qui serait révolutionnaire, de s'introduire dans l'organisation municipale. Ils préfèrent entrer discrètement dans la municipalité, par le biais des institutions traditionnelles de la paroisse