Apport du paléomagnétisme à la compréhension de l'évolution géodynamique tertiaire du domaine égéen de l'Épire à l'Anatolie occidentale
Auteur / Autrice : | Catherine Kissel |
Direction : | Carlo Laj |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, Océan, Espace |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'étude paléomagnétique de sites magmatiques et sédimentaires d'âge éocène à quaternaire, répartis de la Grèce nord-occidentale à l'Anatolie occidentale et méridionale, a permis d'obtenir une reconstitution du domaine égéen au moment de la collision. La comparaison des valeurs d'inclinaison obtenues en Egée avec la courbe de dérive des pôles africains cénozoïques indique que le domaine égéen est resté solidaire de la plaque africaine au moins du Paléocène au Miocène moyen. D'autre part, le panorama d'ensemble des résultats de l'Egée externe permet de bien cerner les évolutions rotationnelles indépendantes et distinctes des deux fronts de convergence successifs. Les résultats obtenus indiquent que le front miocène inférieur était rectiligne, orienté approximativement E-W et la courbure égéenne a été acquise progressivement par des rotations de sens opposé aux deux extrémités. Ces rotations sont au moins en partie d'origine profonde. Le bassin d'Antalya marque la limite orientale du domaine égéen. L'analyse simultanée, aux deux extrémités de l'arc, de ces résultats paléomagnétiques, des données tectoniques et des mesures de l'anisotropie de susceptibilité magnétique a montré que le champ de contraintes a subi la même rotation que les structures. En Egée centrale et en Anatolie occidentale la forte extension et l'activité de la faille nord-anatolienne induisent des rotations locales et des modèles de déformation de la lithosphère continentale en régime décrochant ou extensif ont été utilisés pour expliquer les grandes rotations horaires en Egée centrale et les rotations en sens opposé de microblocs observées en Anatolie occidentale. L'évolution géodynamique égéenne semble, à grande échelle, être en faveur d'un comportement global plastique de la lithosphère même si celle-ci se comporte de façon localement rigide.