Thèse soutenue

Étude de quelques propriétés des joints de grains dans l'oxyde de nickel : diffusion, énergie et structure de dislocations

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Auteur / Autrice : Françoise Barbier-Chenu
Direction : Michel Déchamps
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences physiques
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Cette thèse est une contribution à l’étude de trois propriétés des joints de grains dans l’oxyde de nickel : la diffusion intergranulaire, l’énergie des joints et la structure de dislocations des joints. Afin de mettre en évidence l’influence des caractéristiques des joints sur la diffusion intergranulaire, des expériences de diffusion de nickel et de cobalt ont été réalisées dans des bicristaux de NiO possédant un joint de flexion symétrique d’axe <001> ou <011> et d’orientation bien définie. Aucune diffusion préférentielle notable de Ni ou de Co n’a été décelée, bien que des résultats antérieurs acquis sur des échantillons polycristallins de NiO obtenu par oxydation thermique du nickel aient laissé supposer l’existence d’un phénomène diffusionnel très important aux joints. Nos résultats montrent que plusieurs hypothèses envisagées pour rendre compte des divergences (texture de joints, équilibre thermodynamique, ségrégation…) ne résistent pas à un examen critique. L’origine des divergences observées par les divers auteurs sur l’importance du phénomène de la diffusion intergranulaire du nickel dans NiO est attribuée à une préparation insuffisante des échantillons obtenus par oxydation du nickel pour réaliser les expériences de diffusion. La seconde propriété abordée concerne l’énergie des joints de flexion symétrique. Des singularités énergétiques avaient été mises en évidence expérimentalement pour les joints de flexion d’axe <011> proches des relations de coïncidence Σ = 3, 9 et 11. Les modèles de simulation statique permettant de calculer l’énergie des joints ne confirment pas l’existence des minima Σ = 9 et Σ = 11. Au terme d’une analyse critique de la validité des déterminations expérimentales de l’énergie des joints dans NiO, il ne fait aucun doute que les trois singularités énergétiques que nous avons détectées, correspondent à des minima de l’énergie intergranulaire. La troisième propriété étudiée est la structure de dislocations des joints de grains dans NiO. L’originalité du travail concerne le joint de flexion d’axe <011> proche de la relation de coïncidence Σ = 3, où des réseaux intrinsèques de dislocations secondaires accommodant l’écart à la coïncidence ont été observés et caractérisés. Les vecteurs de Burgers de ces dislocations correspondant à des vecteurs du réseau DSC sont en accord avec les prévisions théoriques et confirment la validité des modèles dans les composés ioniques.