Thèse soutenue

Contribution à l'étude des antigènes et gènes de classe deux du complexe majeur d'histocompatibilité du mouton

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Auteur / Autrice : Patrice Chasset
Direction :  Directeur de thèse inconnu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique quantitative et appliquée
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Président / Présidente : Jean Génermont
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Guerin, François Grosclaude, Marcel Vaiman, Jean-Claude Mounolou, Jean Génermont
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Claude Mounolou

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le complexe majeur d’histocomptabilité joue un rôle déterminant dans les réactions immunitaires de l’homme et des mammifères. Les techniques classiques de sérologie ont permis la description d’un polymorphisme important des antigènes de classe I du mouton, contrôles par au moins deux loci. L’objet de cette étude a été de mettre en évidence les antigènes de classe II, d’estimer leur polymorphisme, et de déterminer leur contrôle génétique. Par immunoprécipitation indirecte avec des anticorps monoclonaux anti-bovin et migration électrophorétique, nous avons caractérisé les antigènes de classe II, constitués de deux chaînes non covalemment liées, l’une de 32 kDa (chaîne α), l’autre de 29 kDa (chaîne β). Nous avons montré que tous les lymphocytes slg+ du mouton, purifiés grâce à une technique de fixation sur des anti-immunoglobines M anti-mouton expriment les antigènes de classe II et peuvent, par conséquent servir à typer ces antigènes dans un test de microlymphocytotoxicité. Tous les sérums de brebis multipares contenant probablement des anticorps cytotoxiques anti-classe II contiennent également des anticorps cytotoxiques anti-classe I. Les quelques sérums produits par greffe de peau et absorbés sur plaquettes ou thymocytes n’ont pas révélé d’anticorps cytotoxiques anti-classe II. Ne disposant que d’anticorps monoclonaux anti-classe II humain et anti-classe II bovin croisant avec le mouton mais monomorphes et faiblement polymorphes, nous avons pu décrire sérologiquement le polymorphisme des antigènes de classe II. Nous avons réalisé des réactions lymphocytaires mixtes primaires et secondaires intrafamiliales, ayant adapté préalablement la technique au mouton. Les modèles expérimentaux obtenus suggèrent un contrôle génétique par au moins deux séries alléliques de classe II, très polymorphes, liées aux loci de classe I. La prolifération cellulaire déclenchée lors de ces réactions varie quantitativement avec le nombre d’haplotypes de classe II mis en jeu. L’existence, le polymorphisme et la liaison des gènes de classe II du mouton sont confirmés au niveau de l’ADN par l’analyse des fragments générés par des endonucléases de restriction avec des sondes reconnaissant les gènes α-DQ et β-DR humains. Le développement de la recherche concernant le complexe majeur d’histocompatibilité du mouton, intéressant d’un point de vue fondamental, pourrait permettre plusieurs applications : mises en évidence d’associations avec des maladies (déjà observées) et avec les performances zootechniques, contrôle de filiation et études phylogéniques.