Thèse soutenue

Étude et clonage d'une mutation conferant la résistance au vanadate à la H⁺-ATPpase plasmique de Saccharomyces cerevisiae

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Auteur / Autrice : Philippe Tuduri
Direction : Jean-Luc Rossignol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Résumé

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La membrane plasmique des champignons et des plantes contient une H⁺-ATPase dont la structure et le mécanisme ressemblent fortement aux Ca²⁺-ATPases du reticulum sarcoplasmique et à la Na⁺/K⁺-ATPase des membranes plasmiques des cellules des mammifères. Des études de cinétique ont montré que le vanadate inhibe l'ATPase plasmique de Saccharomyces cerevisiae selon un mode hyperbolique. Des études physiologiques ont révélé une diminution de l'activité de l'enzyme en fin de croissance exponentielle en milieu riche glucosé. Cette diminution d'activité n'affecte que l'activité de l'enzyme et non ses caractéristiques cinétiques (Km pour le MgATP, I 50 pour le vanadate,. . . ). Elle devrait correspondre à une régulation de la quantité d'enzyme active. La mutation pmal confère à la H+-ATPase plasmique de S. Cerevisiae la résistance in vitro au vanadate. Cette résistance s'exprime à tous les stades de la croissance en milieu riche glucosé. L'analyse des phénotypes de résistance des souches sauvage et mutante à certains inhibiteurs alcalins hydrophobes, tels que le bromure d'éthidium et les diguanidines, a permis de mettre au point un premier crible de sélection in vivo pour le clonage par complémentation du gène PMA 1. Cette première étape permet de réduire considérablement le nombre de transformants à examiner in vitro pour la sensibilité au vanadate de leur activité ATPasique. Des expériences de complémentation fonctionnelle ont permis d'obtenir des colonies présentant le phénotype Pma⁺. Ce phénotype s'est révélé très stable pour tous les clones étudiés suggérant une complémentation après intégration des fragments d'ADN clonés. La localisation des fragments intégrés sur le chromosome VII a permis de définir deux loci : l'un correspondant au gène de structure (PMA1) et le deuxième étant situé à 19 CM de PMA 1. L'étude de la carte de restriction des fragments capables de complémenter la mutation pmal par intégration à son locus permet de situer cette dernière dans la partie carboxy terminale de la protéine codée par le gène de structure de l'ATPase. Les sites potentiels d'action du vanadate ont été analysés par l'étude de la séquence du gène de la H⁺-ATPase.