Étude du potentiel d'interaction noyau-noyau à partir de la diffusion élastique de ¹⁶O à 94 MeV/u
Auteur / Autrice : | Patricia Roussel |
Direction : | Lily Papineau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences physiques |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Etude du potentiel d'interaction noyau-noyau à partir de la diffusion élastique de 160 à 94 MeV/u. Nous avons mesuré les distributions angulaires de diffusion élastique de 160 à 94 MeV/u sur des cibles de 12C, 28Si, 40Ca, 90Zr, 208Pb. Ces distributions angulaires ont été analysées dans le cadre du modèle optique avec des potentiels de forme Woods-Saxon et dans le cadre du modèle de convolution. Pour le système le plus lourd, 160 + 208Pb, ces analyses montrent que le potentiel réel n'est déterminé de manière indiscutable qu'au voisinage du rayon d'absorption forte, alors que pour tous les systèmes plus légers, il est déterminé sur un domaine relativement large (2-3 fm), que nous avons appelé région sensible et qui correspond à un recouvrement des noyaux d'au tant plus fort que la masse du système est plus faible. Cette différence entre, d'une part, le système 160 + 208Pb et d'autre part les autres systèmes trouve son origine dans l'apparition de la contribution due à la déflexion vers les angles négatifs qui se manifeste par des oscillations, dites de Fraunhöfer, dans les distributions angulaires. C'est elle qui apporte des contraintes très fortes sur les valeurs du potentiel réel. La partie imaginaire du potentiel n'est, quant à elle déterminée qu'au voisinage du rayon d'absorption forte. La diminution importante du rayon d'absorption forte quand l'énergie augmente révèle une forte augmentation de la transparence à la surface des noyaux. Les calculs effectués dans le cadre du modèle de convolution ont permis d'étudier la force du potentiel nucléaire de manière moins ambigüe qu'avec des potentiels phénoménologiques. Dans les régions où ils sont déterminés, les potentiels réels et imaginaires diminuent régulièrement quand l'énergie passe de 10 à 100 MeV/u. Cette diminution est en désaccord avec les résultats de différents calculs microscopiques qui prévoient une augmentation ou une saturation du potentiel nucléaire dans cette gamme d'énergies.