Étude du récepteur hépatique des asialoglycoprotéines chez le rat rendu diabétique
Auteur / Autrice : | Michèle Dodeur |
Direction : | Jean Agneray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences naturelles |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'activité biologique du récepteur hépatique qui assure la clairance et Le catabolisme des asialoglycoprotéines sériques est dépendante de la présence de l'acide sialique en position terminale sur les chaînes glycanes du récepteur. Or, les membranes hépatiques isolées du foie d'animaux rendus diabétiques sont hyposialylées et Leur capacité à fixer les asialoglycoprotéines est diminuée. Ces observations suggéraient que l'activité de ce récepteur pourrait être altérée au cours de cette pathologie. Une telle altération pourrait être au moins en partie impliquée dans l'augmentation du taux des glycoprotéines circulantes observée au cours du diabète. L'ensemble de notre étude montre que la diminution de la clairance des asialoglycoprotéines chez le rat rendu diabétique par la streptozotocine est liée directement à une diminution du nombre des récepteurs membranaires sans modification de la constante d'affinité et sans altération des étapes intracellulaires qui conduisent de l'internalisation des complexes ligand/récepteur, à la dégradation du ligand et au recyclage du récepteur vers la membrane sinusoïdale. Cette diminution de l'activité du récepteur est réversible par l'insulinothérapie des animaux diabétiques et n'est pas due à une hyposialylation des chaînes glycanes du récepteur comme il avait été précédemment proposé. Tandis que l'activité de liaison des récepteurs membranaires et intracellulaires diminue au cours du diabète, la concentration en récepteurs immunoréactifs n'est pas modifiée. Ces résultats permettent de conclure que la déficience en insuline n'affecte pas la biosynthèse de ce récepteur et que seule l'apparition de récepteurs non fonctionnels est responsable de la diminution de la clairance des asialoglycoprotéines chez le rat rendu diabétique. Il apparait que des étapes membranaires qui conduisent à l'association des sous-unités du récepteur et à son agrégation pourraient être défectueuses au cours de cette pathologie.