Études biologiques de deux dérivés de pyridosporalènes et la génotoxicité d'un facteur clastogène induit par le promoteur tumoral TPA
Auteur / Autrice : | Madeleine Lahoud |
Direction : | Directeur de thèse inconnu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Résumé
Les furocoumarines bifonctionnelles, telles que le 8-MOP, sont utilisées en photochimiothérapie de certaines dermatoses comme le psoriasis ; il a été démontré que leur utilisation prolongée risquait de leur conférer un pouvoir cancérigène. En revanche, il a été prouvé que les furocoumarines monofonctionnelles, telles que le 3-CPs, ne comportaient pas ce risque. Ceci a conduit à la recherche de nouveaux dérivés de psoralènes qui soient cytotoxiques et moins génotoxiques. Deux nouveaux dérivés, les pyridopsoralènes de nature monofonctionnelle, le (3,4-c) pyridopsoralène ou PI, et le 7-methyl (3,4-c) pyridopsoralène ou PII, ont été étudiés dans des cellules simiennes et des fibroblastes de sujets atteints de Xeroderma pigmentosum (XP). Les résultats obtenus montrent que les deux pyridopsoralènes sont plus cytotoxiques que le 8-MOP dans toutes les cellules animales utilisées. Les lésions induites par ces deux pyridopsoralènes PI et PII semblent être moins bien réparées que celles causées par le 8-MOP. Le PI et le PII semblent être moins efficaces que le 8-MOP sur la survie du virus HSV-1 traité lui-même. Ceci est probablement dû à une efficacité de réparation différente pour le génome viral par rapport au génome cellulaire. Nos résultats montrent un effet antiprolifératif de ces composés qui semblent être prometteurs pour l'utilisation en PUVA-thérapie. 2- L'identification des agents clastogènes comporte un double intérêt : D'une part, pour comprendre les mécanismes d'action du 12-0-tétradeca noylphorbol-13-acétate (TPA) en tant qu'agent induisant des dommages dans le DNA, d'autre part, il peut être intéressant de connaître sa relation avec certaines maladies inflammatoires chroniques accompagnées de cassures chromosomiques. Il en est ainsi pour des maladies du collagène, le Lupus érythémateux et la Sclérodermie. La production du radical superoxide O2 par les cellules inflammatoires peut entraîner un processus de peroxydation des lipides membranaires qui, à son tour, est générateur d'O2 actif. Ceci pourrait mener à un processus autocatalytique caractéristique de ces maladies inflammatoires chroniques. Le matériel clastogène induit par le TPA est un bon système d'étude in vitro pour la compréhension de l'apparition d'un matériel clastogène dans le sérum de ces malades. Ainsi qu'il l'est montré dans le présent travail, le FC est mutagène et il pourrait jouer un rôle dans la promotion tumorale et dans la cancérogénèse. Il pourrait être un lien entre l'inflammation chronique et le cancer. Le TPA, en raison de son action sur la membrane cellulaire, agit d'abord sur une cible qui n’est pas le DNA mais qui produirait le FC, ainsi qu’il l'est montré dans le présent travail, dans les lymphocytes humains et les cellules de hamster chinois V79. Le FC peut créer également des dommages dans ces deux types cellulaires.