Thèse soutenue

Systèmes financiers différenciés et financement des déficits budgétaires en économie ouverte

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Auteur / Autrice : Gilles Gallimard
Direction : Pierre Llau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Un rappel historique et un compte rendu de l’ensemble des travaux qui ont initié puis enrichi le concept bipolaire d’économie d’endettement et d’économie de marchés financiers, permettent de maîtriser les fondements d’un mode de différenciation des systèmes financiers dont il est proposé une nouvelle définition ainsi qu’une classification des critères. Cette démarche prend en compte l’incidence de la perméabilité des frontières. Ces définitions permettent, en deuxième partie, de démontrer que les méthodes de financement des déficits budgétaires peuvent, à l’image des mécanismes financiers dans lesquels celles-ci s’inscrivent, différer très sensiblement selon que l’on se situe en économie d’endettement ou en économie de marchés financiers : après un recensement des différents modes de financement dont dispose l’État, il est établi qu’en économie de marchés financiers, une saine couverture des déficits publics n’est possible qu’au prix d’un savant dosage entre financements potentiellement inflationnistes et financements générateurs d’effets d’éviction, tandis qu’en économie d’endettement, à des solutions plus typiquement inflationnistes peut s’ajouter, dans les cas les plus purs, le déclenchement du très bénéfique « effet d’écluse » (rattrapage de l’endettement obligataire). L’analyse de ces ajustements trouve sa complexité dans l’incidence sans cesse mouvante des anticipations, ainsi que la croissance de l’interaction internationale des systèmes financiers, laquelle agit dans le sens d’une homogénéisation progressive des mécanismes financiers nationaux. En troisième partie, une étude empirique permet d’appliquer à la réalité la méthode de classification dont la nécessité a été démontrée, de façon théorique, en seconde partie. La France apparaît ainsi comme une économie d’endettement qui, sous l’impact d’un effet d’écluse, évolue vers un état proche de celui d’économie de marchés financiers. Le Royaume-Uni, enfin, constitue un cas ambigu car fortement influencé par son rôle dans le phénomène d’intégration internationale qui gagne inexorablement.