La trilogie de Mervyn Peake dans la tradition du ''romance'' anglais
Auteur / Autrice : | Sally Jacquelin |
Direction : | André Dommergues |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglaises |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Peu connue du public français, la trilogie de Mervyn Peake (1911-1968), Titus Groan, Gormenghast, Titus Alone, connait un immense succès auprès des lecteurs anglo-saxons, attires depuis fort longtemps par ce type d'écrit qui dépeint un univers imaginaire non-soumis aux contraintes de la vraisemblance. Cette étude, en deux parties distinctes mais complémentaires, prend comme point de départ l'association de la trilogie à une tradition littéraire anglaise : celle du 'romance'. S’appuyant sur les travaux de Northrop Frye et faisant appel aussi à d'autres écrits critiques - aussi bien français qu'anglo-saxons - de tendances diverses, la première partie cerne le genre d'abord du point de vue de son histoire et ensuite de ses structures, faisant ressortir la continuité et la cohérence de ce mouvement général de l'esprit littéraire anglais parfois mal compris du lecteur étranger. La deuxième partie, représentant les deux-tiers de la thèse, étudie la trilogie en relation avec les constantes du 'romance'. L’introduction met en évidence la genèse de l'œuvre et avance l'hypothèse selon laquelle l'itinéraire personnel et le projet littéraire de Peake - le besoin de recréer un univers obsédant et le désir de mener à bien une quête personnelle de l'identité - le conduisent tout naturellement vers cette tradition. Dans les chapitres suivants sont considérés : les structures narratives et thématiques, les images privilégiées, la qualité visuelle de l'écriture, le temps, l'espace, et la perception. Au cours de ces chapitres, des références à la vie de Peake et à son autre activité créatrice, celle d'un dessinateur de grand talent