Thèse soutenue

La perpétuation des groupes domestiques dans les sociétés paysannes européennes

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Auteur / Autrice : Georges Augustins
Direction : Henri Mendras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Résumé

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Les différenciations sociales observables dans les sociétés paysannes tiennent, pour une large part, aux dévolutions héréditaires : ce qui est transmis l'emporte, le plus souvent, sur ce qui est acquis. Ces dévolutions s'inscrivent dans des registres normatifs différents, ceux du droit et de la coutume. De plus, elles opèrent au moyen de deux conceptions radicalement différentes de la propriété, l'une romaine, qui privilégie les droits réels, et l'autre franque, qui privilégie les droits personnels. Le point de vue soutenu dans la thèse est : 1) que les règles de droit et les pratiques coutumières régissant les transmissions entre générations peuvent être rangées sous deux grandes rubriques : la succession (transmission de l'autorité) et l'héritage (dévolution des biens) ; 2) qu'il est possible de caractériser le système de transmission entre générations d'une société donnée en montrant comment se combinent les règles de succession et d'héritage qui lui sont propres ; 3) que la combinaison de ces deux types de règles est l'expression d' une position d'équilibre entre deux tendances opposées, une tendance résidentielle, qui vise à l'individualisation du groupe domestique, et une tendance parentale, qui tend à la suprématie du groupe de parenté. Trois types idéals principaux (caractérisés par des règles de succession et d'héritage congruentes) sont définis : systèmes à maison, systèmes à parentèle, systèmes à lignage. Les possibilités de passage d'un type à un autre, ainsi que d'un type à ses formes marginales ou à un type-charnière, c'est-à-dire les logiques d'évolution de chaque système, sont envisagées.