Proverbes et critique sociale chez les ''Fonu'' du Bénin : une approche anthropologique
Auteur / Autrice : | Dominique K Fadaïro |
Direction : | Philippe Laburthe-Tolra, Geneviève Calame-Griaule |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'énorme bibliographie analytique de 394 pages publiées en 1981 par V. Gorog montre clairement le grand intérêt que, depuis 1960, les chercheurs de toutes disciplines accordent aux nombreux genres majeurs et mineurs de l'oralité africaine dont on peut citer les contes, les mythes, les épopées, les chants, les prières, les poésies, les devinettes, les apophtegmes, les devises et les noms. Cette thèse qui s'intitule ''proverbes et critique sociale chez les fon du Bénin : une approche anthropologique'', s'inscrit dans ces investigations sur les formes et les fonctions de la parole dans un pays où l'importance du verbe n'est pas encore occultée par le prestige de l'écrit. Une double problématique, visant la connaissance des fon et de leurs créations littéraires, a permis de conduire l'étude selon les trois axes suivants : 1 inventaire des différents genres et analyse morpho-stylistique de 116 proverbes. 2 formes et techniques de la critique des mœurs sociales. 3 explication anthropologique de 116 proverbes satiriques, dont le contenu socio-culturel révèle un aspect de l'éthique et de l'esthétique fon. De cette étude, il ressort : a) que les proverbes fon de forme monolithique ou dialoguée utilisent les différentes ressources du vocabulaire et du style pour exprimer leur message de la manière la plus prégnante possible. B) qu'ils ne constituent qu'un des nombreux véhicules de la critique sociale qui peut prendre des formes dramatiques, picturales ou verbales. C) que l'analyse sémantique d'un corpus de proverbes peut introduire valablement à la connaissance d'un peuple donne ; d) enfin, que les valeurs traditionnelles fon, qui sont l'honnêteté, la modestie, la solidarité et la fraternité, accusent de nos jours un déclin que les efforts conjugués des parents, des éducateurs, de l'état et de toutes les organisations sociales conséquentes aideront peut-êtreàa freiner.