L'imaginaire du végétal dans l'œuvre de P. Jaccottet

The imaginary of the vegetable life in Jaccottet's works

• Auteur / Autrice : Sabine Gramaglia Peglion
• Direction : Jean-Pierre Richard
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Littérature française
• Date : Soutenance en 1986
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Thèmes, motifs

Critique et interprétation

Jaccottet, Philippe (1925-2021)

Dans la littérature

Plantes

Résumé

Ce travail tente à la fois d'explorer l'univers végétal dans lequel P. Jaccottet s'immerge et la présence sensible du poète, de l'être créateur. Un monde végétal qui se manifeste au travers de son œuvre en une réalité presque palpable en ses formes, ses couleurs, ses sonorités, sa douceur ou ses aspérités, ses parfums, un monde végétal vers lequel sans cesse ses regards le portent provoquant cette épiphanie, ce tremblement, ''cette ouverture sur quelque chose d'indéfinissable que l'on traduit au plus près'' et qui est pour lui la poésie. Synthèse des éléments matériels, véritable trait d'union entre la terre, l'air, l'eau et la lumière, le végétal s'impose à la fois comme métaphore et comme médiateur privilégié entre le poète et le monde. Structurée en paysages ou isolée en une propre entité, insérée dans sa temporalité, son étude nous permet d'approfondir la relation au monde du poète et à travers elle son cheminement esthétique, sa rigueur dans la recherche parfois désespérée d'une parole de plus en plus pure et transparente.

This work is an attempt to explore the vegetal universe in which Jaccottet immerses himself and the real presence of the poet, the creator. A vegetable world that can be felt throughout his work as a reality which one can almost grasp through its shapes, its sounds, its smoothness, or its roughness, its fragrance. A vegetable world he keeps gazing at and which creates this ''epiphany'', this tremor, this ''ouverture sur quelque chose d'indéfinissable que l'on traduit au plus près'', this is poetry for him. A synthesis of material elements, a real link between earth, air, water, and light, the vegetable life appears as a metaphor and a privileged media tor between the poet and the world. His study is either structured in landscapes or isolated in its own entity. Set in its temporality his study enables us to understand in depth the poet's relationship with the world and its aesthetic progression, its firmness in his sometimes desperate search for a more transparent and clear word.