PAIENS, IDOLES ET SUPERSTITIONS PAIENNES DANS LA GAULE CHRETIENNE DU IVe AU VIIe SIECLE : les temoignages de la litterature, de l'hagiographie et de la legislation conciliaire
Auteur / Autrice : | Dominique Aupest-Conduche |
Direction : | Charles Pietri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Au paganisme greco-romain commun a l'ensemble de l'empire, se mele au ive siecle, dans les milieux intellectuels de la province, un gout tres vif pour les antiquites gauloises. Par ailleurs les seuls actes de resistance violente a l'action des missionnaires se font pour defendre des temples de tradition indigene. Au ve siecle il n'est plus question de nostalgie gauloise chez les derniers paiens cultives qui mettent l'accent sur la foi en la perennite de rome. Par contre dans le reste de la population, un repli sur la vie locale et, dans certains cas, sur les cultes locaux, se produit. Les francs ont frequente les sanctuaires locaux cote a cote avec les indigenes. Les rites pratiques dans ces sanctuaires sont essentiellement de tradition gauloise et c'est le rapprochement avec les textes insulaires qui semble le mieux en rendre compte. Probablement sous la pression des grands, eux-memes obliges de tenir compte de leurs familles, les rois merovingiens ont menage paiens et pratiques paiennes jusqu'au debut du viie siecle. Le milieu du viie siecle marque la disparition des derniers sanctuaires paiens. Les pratiques qui survivront dans certains cas pendant des siecles, ne sont plus que des superstitions d'origines fort diverses.