Le thème de l'androgyne en littérature et en peinture de 1875 à 1900

• Auteur / Autrice : Miyna Kaptan-Belkora
• Direction : Gilbert Lascault
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire de l'art
• Date : Soutenance en 1986
• Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

1870-1914

Peinture -- France

Thèmes, motifs

Littérature française -- 1870-1914

Dans l'art

Dans la littérature

Androgyne (mythologie)

Résumé

Le dernier quart du XIXe siècle voit ressurgir le thème de l'androgyne sous différentes formes. Certains peintres ''symbolistes'' multiplient l'image d'une féminité aussi belle que dévastatrice qui trouve sa plus parfaite expression dans la Salomé de Gustave Moreau. Dans certains ouvrages romanesques de la même période, la femme est conçue comme une puissance néfaste dont les maléfices se manifestent sous forme de castration, de persécution ou de meurtre. Souvent cette femme-phallique a recours au travestissement qui permet de transgresser ce qui relève du biologique, de satisfaire une possibilité latente en elle, de devenir, ne serait-ce que temporairement, un autre. Par ailleurs, dans l'iconographie et la littérature décadentes, à la ''virilisation'' de la femme correspond ''la féminisation'' de l'homme. Dans bien des œuvres picturales, les figures masculines sont dotées d'une beauté, d'une grâce quasi féminines, alors que dans les récits de Rachilde, de J. Peladan les personnages masculins revêtent bien des fois les caractéristiques de l'autre sexe. L'indétermination sexuelle a aussi fasciné J. K. Huysmans : la plupart des expériences érotiques de ces essentes relèvent de l'ambigu. Dans l'univers carnavalesque de Jean Lorrain, masques et travestissements contribuent à abolir la distinction entre le masculin et le féminin. A partir de ces éléments, ce travail cherche à donner une explication à la récurrence du thème de l'androgyne dans la littérature.