Thèse soutenue

Approche de la problématique du redéploiement de la grande pêche industrielle française : l'exemple des îles Kerguelen

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Auteur / Autrice : Yves Perraudeau
Direction : Pierre Bauchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Dans les années 1980, la grande pêche industrielle française risque de disparaitre, confirmant ainsi une tendance séculaire. La survie des terre-neuvas et l'existence d'une main-d’œuvre et outils performants ne parviennent pas à endiguer la progression du déficit commercial français en produits de la mer. Si la récente évolution du droit maritime international aggrave cette situation, avec l'éventuelle éviction des Français des eaux canadiennes, elle engendre néanmoins la naissance d'un ''empire'' maritime, substantiel pour la France. Une solution apparaît : la potentialité halieutique des îles Kerguelen. L'expérience australe, avec ses spécificités juridique, climatologique, géographique et halieutique s'est effectuée avec : - une aide initialement étatique, privée ensuite ; - un maintien de la présence soviétique ; - un effort de pêche rapidement déclinant. Ainsi la production australe de 1980 à 1985 ne représente environ que le vingtième de celle de la grande pêche. La faiblesse de l'activité australe, puis le retrait des armements, se révèle a la lecture de leurs divers comptes d'exploitation qui enregistrent un lourd déficit. L'écueil essentiel du dossier Kerguelen est d'ordre commercial. Au-delà des contraintes océanographiques, cet échec s'explique par l'insuffisance d'une approche globale et cohérente : tant au niveau des entreprises que de l'état, jamais des stratégies, microéconomique ou macroéconomique, n'ont été précisément définies. Fermer le dossier Kerguelen, ce serait oublier les autres intérêts de ces terres (scientifique, administratif, militaire. . . ), ignorer de nouvelles voies d'activités (pêche chalutière dans un cadre repensé, élevage de saumons, production d'algues. . . ), enfin sous-estimer l'économique et le social dans la synergie globale.