La fiscalité des pays de l'Europe de l'Est
Auteur / Autrice : | Ahmed Madrane |
Direction : | Jean-Claude Martinez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Des l'origine, marx et engels ont relegue l'impot dans une fonction de second degre, comme un ensemble de mesures susceptibles de perfectionner le socialisme, sans plus. Autrement dit l'impot n'avait aucun role a jouer. Depuis la revolution russe d'octobre 1917, les socialistes ont use de l'impot et principalement sur les entreprises socialistes. La fiscalite de ce secteur - ce qu'on appelle les impots sur l'econo- mie- represente plus de 60% des recettes budgetaires totales, et environ 90% des recettes fiscales. A ce niveau, l'originalite semble peu convaincante puisqu'a l'instar des economies liberales on retrouve un impot sur le chiffre d'affaires, un prelevement sur les benefices et un versement sur les fonds de l'entreprise (capital ou main d'oeuvre). La difference reside cependant dans les modalites d'application, d'autant plus qu'on retrouve sous une forme deguisee, un systeme generalise de retenue a la source. Les impots sur la population sont generalement cedulaires et progressifs, les taux y sont plus forts quand le revenu ne provient pas d'un travail manuel salarie. La contestation fiscale de la population est cependant limitee du fait du manque d'interet a agir. Depuis les tentatives entreprises a la fin des annees 70, lors de l'instauration des nouveaux mecanismes economiques, l'impot sur les employes est supporte dans certains pays par l'entreprise, alors qu'on essaye, de plus en plus, par l'intermediaire d'un calcul economique fort complexe de trouver la voie juste entre un impot rentable pour le budget et efficace dans la gestion de l'entreprise. Toutefois, les experiences sectorielles tentees se heurtent a un blocage de la part d'une bureaucratie trop pesante. Celle la meme qui ne cesse de denoncer les pratiques irresponsables qui freinent le developpement des entreprises socialistes.