L'organisation du système de santé dans les pays francophones ouest-africains, et le choix d'une diversification des sources de financement : application à la Côte d'Ivoire
Auteur / Autrice : | Jean Tai Glahou |
Direction : | Denis-Clair Lambert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie de la santé |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans les annees 1960, les autorites politiques ivoiriennes avaient decrete la gratuite des soins medicaux. Cette idee de gratuite et d' assistance est un argument d'equite cher au president de la republique felix houphouet boigny, parce qu'il considere que ''la sante est le premier droit de l'homme, car le mort n'a pas de droit''. Mais les bonnes intentions ne convergent pas avec les possibilites economiques du pays, qui elles-memes sont liees a l'evolution de l'economie mondiale. Or, l'etat-providence n'est plus en mesure de satisfaire financierement aux immenses besoins de sante exprimes par la population ivoirienne. Ainsi, l'idee de gratuite de soins devient vite une ''fiction'', parce que depuis 1983, les c. H. U. C. H. R. Sont devenus des e. P. I. C. D'ou les ivoiriens payent desormais leurs soins medicaux (medicaments consultations). Mais le paradoxe est que le remboursement des frais medicaux soit reserve a la technostructure : fonctionnaires de l'etat, agents des entreprises publiques et aux salaries du prive. Cependant, rien n'a ete prevu pour la majorite de la population que constituent les paysans, les artisans et les commercants. La securite sociale dans ce pays manque de ''tronc commun'' qui, au depart devrait etre sa generalisation pour tous avant d'etre categorielle. L'inegalite de la densite medicale entre les zones urbaines et les zones rurales explique l'importance de la mortalite differentielle des categories socio-professionnelles. L'etat ne peut plus a lui seul assumer desormais le cout de la sante. Pour cela il faudrait trouver d'autres sources de financement. Il faut vouloir s'elever et cette volonte doit servir a la dynamique du developpement du pays. Pour y parvenir, il est necessaire de repenser le systeme de financement des services de sante, en creant de nouvelles structures, en diversifiant les sources de financement et surtout en tenant compte des conditions socio-economiques du pays. Mais que cela soit accompagne d'une reelle volonte politique. La sante certes, n'a pas de prix, mais elle a un cout.