Les niveaux et les facteurs explicatifs de la santé au Sénégal de 1960 à 1982
Auteur / Autrice : | Birahime Diongué |
Direction : | Patrick Guillaumont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie du développement |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Il s’agit, dans le cadre de cette thèse d’étudier les niveaux de santé des sénégalais d’une part et de procéder à l’analyse des facteurs explicatifs de leur santé d’autre part. Dans la première partie, nous avons utilisé les indicateurs des résultats tels que les taux de morbidité en nous basant sur les statistiques du ministère de la santé publique seulement, faute d’enquêtes épidémiologiques. L’analyse des tendances a montré une forte prévalence de certaines maladies comme le paludisme avec cependant de grandes différences entre les régions. Toutefois, malgré la disparition des grandes endémies comme la peste, la variole et la maladie du sommeil, d’autres maladies telles que le paludisme, la tuberculose, la lèpre, les maladies sexuellement transmissibles, les maladies nutritionnelles et diarrhéiques, la rougeole, la coqueluche, les suites d’avortements et de couches constituent les grands fléaux. Mais les statistiques de morbidité ne reflètent pas la réalité sénégalaise ; en effet, les infrastructures sanitaires sont presqu’exclusivement implantées dans les villes et, par conséquent, elles ne sont fréquentées que par les citadins. En outre, l’attrait qu’exerce la médecine traditionnelle n’est pas négligeable, bien au contraire. Toutes ces raisons nous ont poussé à croire que la morbidité n’est pas connue et donc qu’elle ne peut pas constituer une base d’étude des niveaux de santé au Sénégal. C’est ainsi que nous avons abordé la mortalité qui est un évènement certain et plus connu. Nous avons analysé dans une deuxième partie les facteurs explicatifs de la santé et pour cela, nous avons utilisé 17 variables sanitaires et socio-économiques comme étant susceptibles d’expliquer le niveau de la mortalité infanto-juvénile (variable expliquée). Nous avons procédé à une analyse économétrique différentielle, d’abord au niveau national, puis à un pooling-data ne comprenant que les 6 régions et ensuite à un modèle appliqué sur Dakar puis sur Ngayokheme. Les variables démographiques, la disponibilité en forages, la couverture en lits ainsi que le taux de scolarisation ont été les principaux facteurs explicatifs du niveau de santé dans les régions et à Dakar. Le revenu par tête n’a pas été une variable significative. Sur le plan personnel, à Dakar, la couverture médicale et paramédicale (sages-femmes) ont été des variables significatives.