Saint-John Perse et les traductions anglaises de son oeuvre poétique : une lecture de l'expérience poétique
Auteur / Autrice : | Henriette Levillain |
Direction : | Jean-Louis Backès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation comparées |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente thèse eut comme point de départ la découverte d'un matériau inédit : les manuscrits des traductions en langue anglaise de l'œuvre poétique de Saint-John Perse, entièrement recorrigées par le poète lui-même. A ce corpus s'en est ajouté un second, constitué par les témoignages oraux et écrits des traducteurs et éditeurs appartenant à la fondation américaine Bolligen qui, à partir de 1946, s'est chargée de la traduction, de la publication et de la promotion de l'œuvre de Saint-John Perse aux Etats-Unis. L'ampleur et l'originalité du travail fourni par le poètes ont conduit à poser comme hypothèse de départ que l'activité de traduction n'avait pas été pour Saint-John Perse une activité secondaire, mais plutôt une activité seconde, parallèle à la création poétique et utilisant les mêmes chemins que celle-ci. C'est à partir de cette problématique qu'a été définie la méthode d'analyse. La traduction n'a pas été considérée comme un fait de langage impersonnel, mais comme une prise de position du poète face à son oeuvre : comme une certaine manière de la retrouver, de la relire et de la prolonger. Aux perspectives linguistiques ouvertes par l'analyse de la traduction poétique il a donc été préféré l'exploration de la poétique de l'oeuvre et du texte à travers la traduction. La traduction n'a pas alors seulement été un fait de langue mais un révélateur symbolique des relations du poètes avec son oeuvre. Ce langage symbolique de la traduction a ouvert deux perspectives distinctes sur l'oeuvre poétique de Saint-John Perse.