Formes et fonctions dans le paradigme du perfectum latin
Auteur / Autrice : | Jacques Dales |
Direction : | Paul Burguière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
J'ai voulu montrer qu'une difference de forme ou de signe en recouvre une autre de fonction ou de signifie dans les oppositions formes contractes ou haplologiques formes pleines, ex: amasti,scripsti amauisti,scripsisti ou formes a desinence zero formes a desinence positive, ex: amauere ama(ue) runt, ou formes accentuees sur le radical formes accentuees sur le suffixe, ex: amauerunt amauerunt dans le paradigme du perfectum latin, ce travail comporte un point de vue stylistique soustendu par des postulats inspires des idees de g. Guillaume (psycho-mecanique du langage), de e. Benveniste (opposition discours recit), de ciceron et quintilien (-ere plus doux a l'oreille que -erunt), un point de vue systematique, des remarques historiques, le tout fait a partir de l'etude d'une anthologie de la poesie et de la prose latines antiques. Du point de vue stylistique, les formes contractes et haplologiques se revelent plus aoristiques (evocation d'un entier d'accomplissement exclusif de tout accompli et d'un style de recit) que les formes pleines (evocation d'une sequelle d'accompli presente et d'un style discours). Amauere differe de l'aoriste amarunt (entier d'accomplissement) en ce qu'il est un accompli virtuel, un resultat differe ; equivalant par l'aspect a un aoriste. Amauerunt est plus aoristique que amauerunt. Les formes contractes, haplologiques et -ere sont moins presentes, et moins en affinite avec la personne du locuteur que les formes pleines et -(e)-runt contemporaines du present de parole de ce dernier (tite live utilise beaucoup plus -erunt dans ses derniers livres qui relatent l'histoire contemporaine, que dans les premiers). -ere pluriel interne, se multipliant d'instant en instant, tend a faire voir la construction du nombre alors que -(e)-runt evoque un nombre construit, l'action etant vue achevee et unique. Les morphemes -er- -is et -w- sont sentis par la pensee latine comme apparentes a l'idee d'etre. La ou la sequence -uer- -uis- n'est pas, est evoque un aoriste, la ou elle est, est exprimee une sequelle evoquant le devenir qui s'y est resolu. -ere, rare dans la conversation des l'epoque archaique, a du en disparaitre au iieme siecle apres j. C. On le trouve encore dans des passages au style direct chez petrone et tacite mais plus chez apulee. Il est absent des textes de latin vulgaire.