Raies R. M. N. Dans les métaux organiques (TMTSF)₂PF₆ et (TMTSF)₂Cl O₄ : incommensurabilité de l'onde de densité de Spin
Auteur / Autrice : | Zeno Toffano |
Direction : | Jean-Marc Delrieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 1985 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans l’état d’onde de densité de spin (ODS) des conducteurs organiques (TMTSF)₂ClO₄ et (TMTSF)₂PF₆, l’amplitude du paramètre d’ordre et le vecteur de nesting Q̅ sont déterminés à partir d’une analyse détaillée de la forme de raie R. M. N. Des protons des groupes méthyles, pour diverses orientations du champ. Dans l’état métallique (paramagnétique), la rotation rapide par effet tunnel de deux groupes méthyles inéquivalents donne une raie centrale et deux paires de satellites avec des déplacements variables suivant l’orientation du champ magnétique, en bon accord avec la théorie. Dans l’état onde de densité de spin, les champs locaux dus à la structure magnétique ordonnée entrainent un élargissement important de la raie. Par une étude approfondie de la forme de raie et de son évolution en fonction de l’orientation du champ, nous prouvons que, pour ces deux composés, l’ODS est incommensurable ; nous déterminons les champs locaux correspondant à chaque groupe méthyle et séparons la contribution dipolaire du terme de contact hyperfin ; nous déduisons l’amplitude δ et le vecteur d’onde Q̅ de l’ODS. L’amplitude δ = 8% +̠ 2% (en unité μB par molécule) pour PF₆ est très supérieure à certaines estimations antérieures. La composante du vecteur de nesting suivant le vecteur de base b̅* pour PF₆ est en contradiction avec les modèles théoriques simples conduisant à Q̅b = 0 ou Q̅b = 0. 5 b̅*, mais correspond aux résultats d’un calcul de bande réaliste, dans l’approximation des liaisons fortes. Le vecteur Q̅ est différent dans (TMTSF)₂ClO₄, en accord avec les prédictions théoriques suivant lesquelles Q̅ dépend de la nature de l’anion et des conditions expérimentales (pression).