Thèse soutenue

Des autrices dramatiques parisiennes dans l’espace public du XIXᵉ siècle (1789-1914)

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Auteur / Autrice : Julie Rossello-Rochet
Direction : Bérénice Hamidi-Kim
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et Arts
Date : Soutenance le 25/11/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages XX-XXI / XXI
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Christine Planté
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Françoise Benhamou, Jean-Claude Yon

Résumé

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Le XIXᵉ siècle correspond en France au temps de l’avènement républicain et à celui de l’affirmation d’une démocratie libérale et laïque, appuyée sur deux piliers principaux : le suffrage universel masculin et l’affirmation des libertés rendant possible l’exercice démocratique. La République exclut pourtant, à la fin du siècle, les populations nouvellement intégrées à l’Empire colonial et toutes les femmes. Malgré leur absence de citoyenneté civique (pas le droit de voter, de se faire élire et donc de représenter ou de se faire représenter, ni le droit de défendre en étant avocate), des femmes exercent, par le biais d’œuvres de l’esprit, notamment théâtrales, leur liberté de conscience et leur liberté d’expression proclamées par les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. À partir de vingt-et-un cas d’autrices dramatiques ayant eu à Paris des pièces représentées entre 1789 et 1914, est explorée la façon dont elles utilisent le théâtre comme une tribune et/ou un barreau, un espace de prise de parole propice à alimenter le débat, à mobiliser l’opinion et à demander justice. La représentation théâtrale leur confère un pouvoir de politique symbolique qui participe de leur agentivité politique. Des femmes contribuent ainsi, sous la première ère démocratique, à la formation de l’espace public.