Thèse soutenue

Praxis Queer : les corps queers comme sites de création et de résistance

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Auteur / Autrice : Zoé Adam
Direction : Sam Bourcier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : plastiques, spectacle, musique, esthétique, sciences et histoire de l'art
Date : Soutenance le 16/11/2018
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Frédérique Villemur
Examinateurs / Examinatrices : Sam Bourcier, Frédérique Villemur, Anne Larue, Claire Lahuerta, Matthieu Hocquenmiller
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Larue, Claire Lahuerta

Mots clés

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Résumé

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Praxis queer s'intéresse à l'utilisation de pratiques artistiques au sein du militantisme queer. La réflexion s'organise en trois axes : artistique, militant, et quotidien. L'axe artistique analyse les techniques d'invention de soi, de subversion des normes corporelles, sexuelles et de genre. Les militant-es établissent des jeux entre la performativité et la performance. L'axe militant met en évidence l'utilisation de l'art en tant qu'outil de lutte queer, ce qui questionne les stratégies de lutte et l'efficience politique de l'art. Le troisième axe se concentre sur les pratiques quotidiennes de résistance. Ces pratiques sont analysées à la fois sous l'angle de la micropolitique et de la performance artistique, questionnant les limites de l'art. Certains thèmes transversaux se retrouvent dans ces trois axes : la performance, l'enjeu des archives au sein des luttes queers, l'utilisation militante des nouvelles technologies et la figure du cyborg. De nouveaux enjeux du militantisme queer, comme les affects, l'écologie et l'anticapitalisme, sont abordés. Cette thèse est un geste militant. Elle s'adresse autant au monde universitaire qu'aux activistes et elle correspond à un engagement personnel. Elle se base sur des entretiens réalisés avec des militant-es de France et d'Espagne. Ces entretiens sont utilisés de façon à valoriser les savoirs militants et à les mettre en parallèle du savoir "légitime" que représentent les auteur-es comme Judith Butler, Jack Halberstam, Paul Preciado ou Amélia Jones. Les outils de l'histoire des arts sont utilisés pour analyser des actions militantes. La dimension politique ou militante des oeuvres est systématiquement analysée.