Thèse soutenue

Petits arrangements avec le vivant : relations contrariées aux plantes horticoles dans la région d’Ōsaka

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Auteur / Autrice : Émilie Letouzey
Direction : Anne Bouchy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie sociale et historique
Date : Soutenance le 11/06/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Salvatore D'Onofrio
Examinateurs / Examinatrices : Anne Bouchy, Sophie Houdart, Perig Pitrou, Annabel Vallard
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Houdart, Perig Pitrou

Résumé

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Cette thèse porte sur l’horticulture, sur les relations aux plantes et sur les représentations du vivant et de la vie au Japon. Elle rend compte d’une ethnographie conduite auprès de deux groupes de cultivateurs du bassin urbain d’Ōsaka (2013-2017) : des bénévoles dans une association cultivant une espèce de glycine (Wisteria floribunda) dans l’arrondissement de Fukushima à Ōsaka, et des producteurs professionnels cultivant des Prunus (pruniers, pêchers, cerisiers) dans le secteur de Higashino à Itami. Afin de « faire fleurir » (sakaseru) ces plantes emblématiques de leurs quartiers respectifs, ces cultivateurs pratiquent une horticulture traditionnelle caractérisée par un intense façonnage de chaque plante et par une savante mise en scène des floraisons. Cependant, l’irruption de phénomènes contrariants tels que la non-floraison ou la maladie (en l’occurrence, une maladie à virus des Prunus) remet en question un contrôle des plantes par la technique que l’on tenait pour acquis. Les cultivateurs sont amenés à modifier leurs pratiques, ainsi que leurs manières d’apprécier les plantes. Ces actions, ces mesures et les inférences qui s’y expriment sont autant d’occasions de s’interroger sur le fonctionnement et le statut des plantes. L’objectif de cette thèse est double. D’une part, produire une ethnographie de l’horticulture japonaise, notamment par la description des modes de sociabilité et des actions techniques observés sur le terrain. D’autre part, dans le cadre d’une « anthropologie de la vie » attachée aux manipulations concrètes d’êtres vivants à la fois organismes et artefacts, tenter de saisir les conceptions de la vie et du vivant, dans des contextes de célébration par la fête comme lors d’un plan phytosanitaire.