Thèse soutenue

Le folklore chilien en Europe : un outil de communication confronté aux enjeux politiques et aux débats artistiques internationaux (1954-1988)

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Auteur / Autrice : Javier Rodriguez Aedo
Direction : Michel Fischer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 08/02/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Pilar González Bernaldo de Quirós
Examinateurs / Examinatrices : Laura Jordán González
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Albert Castanet, Olivier Compagnon

Résumé

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Cette thèse étudie la circulation internationale du folklore chilien pendant la seconde moitié du XXe siècle. On aborde le parcours de chanteurs et ensembles folkloriques liés à la gauche chilienne, ainsi que leurs pratiques artistiques, les espaces de diffusion musicale et les manières dont la musique folklorique est accueillie par le public général, les critiques de musique, les organisations politiques et les médias, notamment sur la presse de gauche et les maisons discographiques. L’espace géographique de cette circulation est constitué par les pays de l’Europe occidentale. La période d’étude est circonscrite par deux moments significatifs pour la circulation internationale du folklore chilien : le premier voyage en Europe de la chanteuse Violeta Parra le 1954 et la fin de l’exil des musiciens chiliens en 1988. Ce sont plus de 30 ans pendant lesquels les musiciens interagissent largement avec les divers contextes artistiques et politiques d’Europe. La première partie de la thèse aborde les activités que les musiciens chiliens ont réalisées en Europe entre l’année 1954 et le gouvernement de Salvador Allende (1970-1973), dans le contexte d’un fort regard exotique vers les musiques de l’Amérique latine. La deuxième partie s’occupe des activités artistiques ayant lieu entre les années 1968 et 1982, quand les événements politiques du Chili situent les manifestations culturelles, y compris le folklore, dans un lieu privilégié des circuits artistiques de la gauche européenne. Finalement, la troisième partie aborde les expériences artistiques développées entre les années 1978 et 1988, et analyse les répercussions que la vie en exil provoque sur la pratique du folklore chilien en Europe, notamment la mise en question de rôle de la politique.