Thèse soutenue

Figures et métamorphoses de la douleur dans l’oeuvre de Pier Paolo Pasolini : littérature, théâtre et cinéma

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Auteur / Autrice : Sara De Benedictis
Direction : Christophe Mileschi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : talien
Date : Soutenance le 02/02/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches italiennes (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Barbara Meazzi
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Meazzi, Carla Benedetti, Flaviano Pisanelli, Lisa El Ghaoui, Hervé Joubert-Laurencin
Rapporteurs / Rapporteuses : Carla Benedetti, Flaviano Pisanelli

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse se propose d’étudier sous le prisme de la douleur les œuvres poétiques, romanesques, cinématographiques et théâtrales de Pier Paolo Pasolini (1922-1975) dans le but de s’interroger sur ses représentations et ses métamorphoses et de tenter de donner un sens à son expression. Elle a pour objectif de montrer la fonction esthétique, symbolique et politique de la douleur : si celle-ci s’exprime à travers différentes formes et topoï auxquels l’auteur-cinéaste fait subir des torsions, la souffrance exhibée est accompagnée d’une joie – voire d’une jouissance (« ab joy ») – ou bien se transforme en rage et en révolte pour porter un regard critique sur la société issue du prétendu « miracle économique ». La production de Pasolini est étudiée selon une approche pluridisciplinaire qui s’appuie sur des ouvrages méthodologiques à caractère littéraire, philosophique, artistique et anthropologique. À travers la notion de « figure » on s’efforce de montrer comment, d’une œuvre à une autre, d’un texte en prose à une scène de film, d’un vers de poème à un monologue d’une pièce de théâtre, les « corps souffrants » et les lamentations entrent en résonance et se complètent. Dans la première partie, sont étudiées les proses narratives rédigées entre 1946 et 1950. La deuxième s’interroge sur la souffrance des subalternes, des peuples et des sujets en marge. Enfin on examine les métamorphoses que la douleur fait subir aux protagonistes des pièces de théâtre et « l’héritage » de l’œuvre de Pasolini, les modalités à partir desquelles divers cinéastes, artistes et écrivains s’inspirent de ses productions ou bien s’en détachent.