Diversité génétique du bénitier (Tridacna maxima) en Polynésie française et réponse au stress thermique : une approche intégrée de génomique fonctionnelle
Auteur / Autrice : | Vaimiti Dubousquet |
Direction : | Phila Jaonina Raharivelomanana, Véronique Berteaux-Lecellier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et biologie moléculaire |
Date : | Soutenance le 08/12/2014 |
Etablissement(s) : | Polynésie française |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale du Pacifique (Faaa ; 2005-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Université de la Polynésie Française |
Résumé
Les bénitiers font partie des espèces protégées, mais l’espèce Tridacna maxima reste encore très présente en Polynésie française. L’étude de sa structure génétique a permis de caractériser pour la première fois une lignée monophylétique de bénitiers en Polynésie Française, composée de deux clades distincts répartis de part et d’autre d’un axe nord-ouest/sud-est séparant majoritairement les populations des Tuamotu (mapiko nord) de celles des autres archipels (mapiko sud). La connectivité entre les populations des différentes îles n’est pas cohérente avec les courants océaniques de surface actuels en Polynésie française. Ces résultats, et ceux obtenus sur des bénitiers provenant de Fidji et de Tonga, ont permis d’émettre des hypothèses sur la colonisation de la Polynésie française par les bénitiers et les facteurs qui ont influencé la connectivité actuelle. Présentant une plus faible diversité génétique que les populations de T. maxima de la région Indo-Pacifique, celles de Polynésie française pourraient être plus vulnérables aux changements environnementaux. La capacité d’adaptation au stress des bénitiers a été étudiée par une étude intégrée des variations de la composition en métabolites et de l’expression génique lors d’expériences de réchauffement. La composition en acides gras des bénitiers a notamment été établie pour la première fois lors de nos travaux, et sa variation évaluée au cours du stress. Les données de transcriptomiques ont pour la première fois mise à jour les voies de réponses au stress thermique chez les bénitiers dont certaines semblent corrélées aux variations observées de la composition en acide gras. L’effet de la proximité des bénitiers avec les coraux dans le milieu et l’impact d’un second type de stress supplémentaire ont également été évalués. L’étude des Symbiodinium des bénitiers a permis de montrer que leur résistance et leur capacité d’adaptation au stress d’une durée de 15 jours seraient indépendantes des communautés symbiotiques. Mots clé : Tridacna maxima, bénitier, Polynésie française, diversité génétique, stress thermique, étude intégrée, transcriptomique, métabolomique, Symbiodinium.